EP1 – L’enquête Dettachée: #VenezVerifier (en vendée)

De retour dans notre enquête #VenezVerifier ! Cela fait déjà quelques temps qu’à la rédac, on ne se contente plus de relayer ce qu’on voit, on va plus loin, (ou du moins on essaie, même si on se donne pas des genres d’Elise Lucet) on enquête, on test, on questionne, et surtout on s’attache un peu plus à vérifier les informations qu’on transmet.

Dans cette logique, on était plutôt heureux d’être contactés il y’a quelques semaines par l’agence du groupe Fleury Michon suite à notre dernier article sur la campagne #VenezVerifier pour nous proposer justement de se faire un avis. J’entends déjà certains d’entre vous critiquer le surimi.. sa couleur.. sa fabrication.. je vous propose de rester avec nous, qui avons juste pour but de pouvoir répondre aux questions suivantes (entre autre): Que mange-t-on en consommant du surimi Fleury Michon ? Quels sont les ingrédients ? Comment est-il préparé ? Quelle est la base de la préparation ? Du crabe ou du poisson ? Quelles parties du poisson sont utilisées ? Quelle est la provenance du poisson ? Et d’où vient cette couleur orangée  surtout ? (Attention, cet article n’est pas sponsorisé, on préfère le préciser)

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Je pense, qu’aujourd’hui, le consommateur veut que ce soit bon, OK la base, mais il veut surtout comprendre ce qu’il mange et ne pas être trompé. La qualité est devenue une priorité. Les marques sérieuses ont intégré ces problématiques en baissant les taux de sel, en enlevant les colorants, les additifs, les conservateurs. – personnellement j’ai toujours aimé le surimi mais je ne vous cache pas qu’à force de voir et revoir tous les marronniers (=dans le jargon des médias -> les sujets récurrents) sur la soit disante fabrication de ces produits, on finit par ne plus vraiment savoir où donner de la tête.

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venezverifier-dettachee-3Qui croire ? Les marques ? Oui mais elles ne parlent pas ou peu.. Les médias ? On saurait trop entendre cette petite phrase qui nous répète intérieurement « Les media vous mentent… » d’un autre coté, enfant du marketing, on sait bien que « nos produits sont toujours les meilleurs« .. L’opportunité se présente de faire notre propre enquête !

De l’Alaska au Franprix en passant par la vendée, découverte de la chaine de production et entière fabrication du Surimi de la marque.

Celle ci se présente en 3 temps, on nous précise : 

► La première : La visite de l’usine à Nantes, (ça semble évident quand on vous propose de découvrir l’envers de toute la chaine de production d’un produit !) 

► La seconde: la session d’amarinage au Havre (Ba oui, il faudrait quand même s’assurer qu’on a bien les conditions nécessaires pour faire les pêcheurs comme dans la pub avec Glenn, Nick et Rob)

► La dernière (The Last but not the least) – dans la chaine de production c’est aussi la première mais ce sera direction l’Alaska pour y découvrir quel poisson est péché, comment, et les étapes avant d’arriver dans les usines, puis dans nos assiettes !

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Mais avant, peut être serait-il nécessaire de conceptualiser un peu les choses, non? Tandis que l’opinion est de plus en plus circonspecte face à l’industrie agro-alimentaire depuis le scandale de la viande de cheval, la société française  Fleury Michon (basée en Vendée aussi) a décidé de jouer la transparence sur un de ses produits phares: le surimi, qui représente pas loin de 20% des ventes de Fleury Michon.

« Fleury Michon était une entreprise jusque-là trop discrète : on a voulu montrer aux gens qu’on fait plein de choses, en terme de qualité, mais aussi d’éco-responsabilité » David Garbous, directeur marketing stratégique de l’entreprise.

C’est vrai, on peut les comprendre, investir des millions dans la recherche pour améliorer les process, les conditions, la fabrication, et se retrouver encore et toujours au coeur de tous les scandales, doit être assez frustrant.. Il était cohérent avec l’histoire de l’entreprise qui s’est intéressée très tôt aux océans en accompagnant Philippe Poupon dans ses premiers Vendée Globe au début des années 80, puis en menant des actions de mécénat auprès de Jean Louis Etienne pour explorer l’état de la banquise.

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venezverifier-dettachee-7Il fallait bien montrer à tous les consommateurs qui osaient encore dire : « c’est un produit bizarre, il parait qu’il est fabriqué avec des déchets de poisson. » que ce n’était pas vrai.

â–º #FirstStep : La visite de l’usine ! 

venezverifier-dettachee-8Si vous avez cru que c’était tout gagné, c’est raté, quand on décide de voir l’envers du décors de nos assiettes, on n’entre pas comme dans un moulin (encore heureux d’ailleurs, jusque là c’est rassurant). Il faut montrer patte blanche. Barrières de sécurité, vigile, badges pour franchir portiques et portes… Et c’est encore plus draconien une fois à l’intérieur du site de production. (La fashion Police, vous interdit formellement de sortir habillé ainsi en ville – sachez le.). Combinaison, Gants, charlotte sur la tête, (maman j’ai peur) lavage des mains, une température digne du cercle polaire… On comprend déjà une chose, on ne badine pas avec l’hygiène là ou on s’occupe des produits frais.

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La qualité, c’est important ça on a pas besoin de nous le dire pour le comprendre quand on voit l’importance attachée aux produits utilisé. Tout le long de la visite des immenses salles et couloirs du site cambrésien, mais ici on prend son temps, pas de faux pas quand il s’agit du travail. Il y a des machines tellement ultramodernes qu’il nous est interdit de photographier (pour ne pas divulguer « d’informations stratégiques » dans un « environnement extrêmement concurrentiel » – olala, c’est comme dans les films avec l’espionnage industriel on s’y croit presque).

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On en profite pour nous parler des ingrédients et des progrès réalisés depuis la création de l’entreprise. Pour le surimi, la firme a travailler pour supprimer tous les additifs et conservateurs ; a pris la décision de passer l’intégralité des approvisionnements du produit le plus important de la gamme (le bâtonnet moelleux, 80 % des volumes) en poissons issus de pêcheries certifiées Marine Stewardship Council.

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Dans l’usine Fleury Michon, et pendant la présentation des salles, on se revoit à l’école quand on nous parlait des chaines de production, des investissements en R&D, du point de rendement, des cash flow.. ça rappelle des souvenirs.

On arpente les couloirs, et les allées entre les chaines pour y voir chaque étapes, voir les ingrédients soit 40% de chair de poisson (colin d’Alaska, & du merlu aussi il me semble), blanc d’œuf, fécule de pomme de terre, amidon de blé, huile de colza et extrait de paprika.

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Somme toute, ce n’est pas si horrible, au contraire !.. Plus la visite avance, plus je n’ai qu’une hâte, la dégustation !! D’un point de vue nutritionnel, le surimi est pauvre en sucres et pauvre en acides gras saturés, c’est bon, on peut y aller!

Si on va jusqu’au bout dans nos révélations, dans l’usine, les marques distributeurs sont produites dans les mêmes usines que les marques producteurs, mais pas sur les mêmes chaînes. Evidemment, inutile de vous préciser que lorsque l’on s’attarde à regarder de plus près la différence entre les deux lignes, le produit n’est pas tout à fait le même… Beige-atre, coté MDD contre un blanc assez pur coté Fleury Michon.

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Du coup quand on y réfléchit, on comprend qu’alors que le cycle de production est identique, la différence de qualité se fait par rapport à la matière première utilisé… Les distributeurs ne voulant pas investir dans la matière première responsable et préférant rajouter des conservateurs toussa toussa ils n’atteignent pas la même qualité que le surimi de marque producteur… vous suivez toujours ?

Evidemment, le meilleur pour la fin (faim?) la dégustation des innovations de la marques, de quoi ravir mon petit estomac qui criait à l’aide tout au long de cette visite !!!

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Si on devait résumer en vidéo, ce tournage réalisé par les équipes de L’express révèlent plutôt bien l’envers du décor, cela vous aidera donc, peut-être, à vous faire une idée un peu plus imagée !


Comment est vraiment fabriqué le surimi ? par LEXPRESS

Après cette première excursion dans les coulisses non seulement d’une campagne de comm’ mais surtout d’une entreprise de produits frais, je me sens bien. Sereine. Je me sens contente. Rassurée d’abord en fait, oui rassurée, mais contente d’avoir pu rencontrer des employés d’usine, d’avoir vu ces backstage pourtant si gardé. Content d’avoir vu tourner des solutions technologiques made in France d’une rare modernité et contente de poursuivre cette première vraie investigation !

J’en profite pour vous mettre la vidéo de l’émission « À vos marques » présenté par notre ami David Dauba sur le sujet, et qui en dit pas mal sur la stratégie de marque !

 – P L A Y –

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A bientôt pour de nouvelles aventures au Havre..

S T A Y – T U N E D

Des questions ? Mail-moi! 

 

 

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Votre Dettachée,

alizee@dettacheedepresse.com