J’ai testé Cityscoot, le service de scooter en libre-service, VERDICT!

 

À l’heure où les rues de Paris n’ont jamais été aussi bouchées, il était temps de mettre ses peurs du deux roux de coté pour commencer à utiliser CityScoot! Voici mon bilan ! 

Paris… ses terrasses de café, sa tour Eiffel et… ses bouchons interminables oui. Tandis que je mets mon clignotant, je me rappelle tout à coup pourquoi je déteste conduire dans cette ville. Et depuis le temps que je vois passer dans Paris ces petits scooters blancs à tablier bleu, je me dis que Cityscoot semble être un bon compromis pour éviter les transports en commun et gagner du temps à la fois, ci-dessous mon avis. Mais avant, laissez-moi vous parler de la startup à l’origine de ce concept. Née en 2014 et implantée à Paris depuis 2016, le succès de Cityscoot ne se dément pas. Cityscoot est le 1er acteur français d’autopartage de scooters 0 émission en free- floating. De par leur nombre important, il n’est désormais plus rare d’en croiser. Tentée de voir ce que cela donnait dans la pratique, lorsque je fus contactée par les équipes CityScoot pour les rencontrer dans leur bureau, je trouva l’occasion parfaite pour me lancer ! Le rendez-vous est pris ce jeudi matin, 10h dans les bureaux de la startup, nous rencontrons Bertrand Fleurose (monsieur le fondateur en personne svp) qui nous explique un peu l’organisation et nous présente les coulisses. A peine sortie des garages, direction le centre de paris pour poursuivre la journée en mode touriste.. Casque et gants en main, nous voilà prêtes toutes les 6 pour traverser la capitale. Une bonne occasion de tester les scoots, en profitant du paysage ! 

► Comment ça marche ?

#1 – Inscription: Aucun abonnement n’est exigé, mais il faut s’inscrire. Jusqu’ici c’est plutot simple, on télécharge l’application (ou pas, en fait, l’inscription se fait aussi sur le site), une photo recto/verso de sa carte d’identité, du permis, + un joli selfie, (sans oublier les numéros de sa CB) et c’est parti mon kiki, il n’y a plus qu’à attendre (cela se fait assez rapidement mais anticipez quand même la chose). Le Cityscoot est réservé aux personnes de plus de 18 ans. Une initiation à la conduite (mais pas une formation), est proposée par Cityscoot

#2 – Réservation: Pas besoin de clef, pas de carte magnétique et un scooter disponible en moyenne tous les 100 mètres. L’application me géolocalise ainsi que tous les scooters dans la zone. Une fois l’engin retenu en cliquant dessus, on a 10 minutes pour le récupérer. Un code de démarrage est transmis pour activer le service. Petit plus, on a désormais la possibilité de choisir entre 3 niveaux de puissance, directement via l’application mobile. Le niveau d’accélération le plus élevé est réservé aux utilisateurs confirmés ayant acquis un certain palier d’utilisation du service.

#3- Mise en route: La bête est là, elle m’attend. Une fois patte blanche montrée, il suffit de s’installer sur la selle du Cityscoot et de partir après avoir taper son code sur le clavier du guidon qui déverrouillera la direction. En appuyant sur un bouton, cela déverrouille la selle, sous laquelle il y a un casque bleu, une trousse contenant des charlottes pour protéger les cheveux, le fameux gilet jaune, une pochette avec les papiers du scoot et un constat d’accident. C’est bon? vous suivez toujours ? 

#4- Dans la pratique: Bon passons au concret! Autant lever tout de suite le voile, les performances sont modestes d’accord, mais à vrai dire, on n’en attendait pas beaucoup plus. Le but étant d’aller d’un point A à un point B, le plus sereinement possible. Le Cityscoot est donné pour être équivalent à un 50. Freins aux mains, accélérateur au poignet droit, transmission automatique, sa conduite ne diffère pas d’un scooter classique. Niveau maniabilité c’est très correct. Le scooter semble à la fois robuste, tout en gardant sa maniabilité, encore une surprise! Le freinage est bon (pfiou! ouf). Le mordant est progressif mais la puissance est là si on la cherche (ce qui n’est clairement pas mon cas^^). Les pneus accrochent bien sur le sec, un petit peu moins sur le mouillé mais bon,  comme tout scooter, rien de très surprenant. De toute façon, il est déconseillé de prendre le scooter par mauvais temps. Coté nervosité, on est pas mal, elle lui permet de s’intégrer sans aucune difficulté dans le trafic. Pour vous dire, nous avons tester les scooters sur les redoutables montées de Montmartre, et il tient bon ! Il y a 50 kilomètres d’autonomie et lorsque le niveau de charge est trop bas, le scooter est rendu indisponible à la location. Pas besoin de se préoccuper de recharger le scooter : l’équipe de maintenance Cityscoot se déplace jour et nuit en fourgonnette pour remplacer les batteries; génie ! 

#5- Restitution/Fin: Au terme du trajet, il suffit de laisser le scooter où bon vous semble, de préférence sur un parking deux-roues hein. Il faut replacer le casque dans son logement et appuyer sur une touche «Fin». Le compteur s’arrête alors. Le service est actif sur une certaine plage horaire.

Si vous pensiez, comme moi, que le service était financé par l’état, quenéni, Cityscoot est en réalité un service entièrement privé, qui ne bénéficie d’aucune subvention (à l’exception, depuis 2017, du bonus écologique gouvernemental pour l’achat des scooters électriques, dont bénéficient tous les véhicules zéro émission du marché) et se rémunère uniquement sur le prix des locations. La surveillance et la réparation des scooters, ainsi que la recharge des batteries, sont assurées par des employés en CDI, qui se déplacent en camionnette électrique 24 heures sur 24 et 7 j/7.

yedy

 

► Combien ça coûte? 

Pas d’abonnement, pas de carte, on paye 0,28€ à la minute. Le paiement est donc exclusivement à l’usage. On peut acheter des packs de minutes qui baissent (un peu) le tarif à 0,20€/min. Pour fixer les idées, un trajet Etoile-Bastille de 12 minutes revient à 2, 40 € au tarif le moins élevé, soit seulement 0,60 € de plus qu’un trajet en métro au tarif le plus cher. Ce prix comprend l’assurance souscrite par Cityscoot auprès d’Allianz France. Cette assurance tous risques est automatiquement souscrite lors de la réservation du scooter, sans formalité à accomplir. Ainsi, l’usager est intégralement couvert durant toute la durée de location.

► VERDICT:

Utilisatrice encore très novice, je trouve l’utilisation de l’application et le système de déverrouillage très bien fait. Rassurant, Facile à utiliser, efficace dans la circulation et presque exempt de formalités, on y voit presque que des avantages. Il faut d’abord tout même prendre le temps de bien suivre les instructions, disons qu’il faut l’avoir 2-3 fois avant que cela devienne automatique. Les véhicules à disposition sont en très bon état et c’est important de le souligner. Ils n’émettent aucun bruit, ni au démarrage, ni en roulant. Malgré les quelques scooters cityscoot mal garés, je trouve ce service très utile et très approprié. Leur casque bleu est beau et visible et ce qu’on apprécie particulièrement, c’est l’assurance tous risques que Cityscoot inclue obligatoirement et sans frais supplémentaire dans le service proposé à ses utilisateurs, ce qui n’est pas négligeable pour ne pas dire essentiel. Cityscoot est un service qui a une place vraiment légitime dans la ville aux côtés des vélos et voitures en libre service.

Les moins 
– zone d’utilisation limitée (effectivement le service n’est pas encore implanté partout)
– horaires limités, donc ne peut pallier à l’absence de transports en communÂ