On a testé: le Parc Zoologique de Paris ! #Enquête

 

Vous avez cliqué parce que vous étiez curieux. Vous avez bien fait. Partageons notre avis. On sait que le titre même de l’article à de quoi relancer le débat sur les zoos. Un peu dans la même veine que #VenezVerifier, on a voulu voir par nous même comment c’était.

Le genre de Team building enquête sympa quand on ne brasse pas non plus des millions et qu’on met à la clef des cadeaux pour chaque vérité apportée ! Une après-midi sous le signe du voyage et de l’évasion au Parc zoologique de Paris, ça ne se refuse pas. Non mais si les gens vont au zoo, et déboursent jusqu’à 22 euros pour trois heures de balade, c’est quand même pour l’exotisme et pour se laisser un peu voyager. Réouvert depuis quelques temps, on avait entendu beaucoup de bien de cet espace, la presse les qualifiant même de  » zoo du 21e siècle ». On était bien curieux de voir en vrai.

Arrivé la-bas, on est comme des gosses, il y’a beaucoup de verdure, beaucoup beaucoup, des espaces de désert au loin, une bulle exotique, on est un peu perdu tellement c’est grand. Premier coup de coeur : la promesse paysagère est tenue. Patagonie et ses côtes gelées, aride savane, forêt tropicale de Madagascar… le découpage du site en « biozones » proposant des paysages contrastés est réussi.

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Au total, la surface arbustive du parc a été augmentée de 40 % par rapport à l’ancien parc, et ce ne-sont pas moins de 171 000 plants de 870 espèces végétales différentes qui sont rentrés dans cette terre du bois de Vincennes, à peine à quelques centaines de mètres du Jardin tropical et du Parc floral, deux autres joyaux de biodiversité végétale.

Le Parc, comme la quasi totalité des zoos de nos jours, répond  à une philosophie très tranchée. Plus question de montrer les animaux comme des attractions de foire, même si les émotions des visiteurs, de la répulsion irrésistible devant la mygale à la fascination face aux félins, tiennent du même registre. Concrètement, le zoo participe à plusieurs programmes de conservation d’espèces en voie de disparition à travers l’accueil et l’incitation à la reproduction de certaines familles d’animaux comme le babouin de Guinée ou la loutre d’Europe.

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Le parc, qui a veillé à accueillir chaque espèce animale dans son contexte géographique, contribue également à la pédagogie écologique via une signalétique très présente et un peu moralisante. Parmi les 1000 animaux visibles dans leur milieu naturel reconstitué, il y a le lion d’Afrique Néro, 16 ans et 3 lionnes. Sont aussi présents dans l’enceinte 17 girafes d’Afrique – dont Benny la vedette du groupe – 2 lamantins, 2 jaguars, 4 loups d’Espagne, 4 otaries, 22 manchots, 40 babouins, 2 rhinocéros blanc…et beaucoup beaucoup d’autres..

En coulisses, c’est une véritable petite entreprise qui s’organise pour assurer le bien-être des espèces, entre les soins et les moments nourriture. Car, pas très surprenant, tout ce petit monde est plutôt gourmand. Ainsi, 210 kg de salades et 14 kg de végétaux et croquettes sont nécessaires par semaine pour les 2 lamantins. Néro, le lion d’Afrique a besoin de 22,5 kg de viande par semaine, Benny la girafe engloutit 126 kg de luzerne, 14 kg de barbotine (mélange de céréales), 21 kg de granulés et 21 kg de fruits et légumes par semaine. De son côté Portos l’otarie à crinière se nourrit de 45,5 kg de poisson par semaine…

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Mais où sont passés les éléphants ? Inutile de les chercher. Il n’y a pas d’éléphants dans le Parc zoologique de Paris. Défenseurs ou détracteurs ont donc bien raison d’être unanimes : les zoos ne sont plus, mais plus du tout, ce qu’ils étaient autrefois. On pourra dire ce qu’on veut, tout ça, ça n’est plus. Terminée l’époque où l’Être humain se rendait dans les zoos pour y constater sa domination sur l’animal – du moins ici. Bonjour le temps «de la nature authentique, dans lequel l’animal est magnifié» – et ce n’est pas du marketing, les espèces en danger sont protégées dans ce lieu qui vise à recréer intégralement les environnements des animaux. Au-delà d’un objectif green, les zoos promettent une expérience, un temps passé avec les animaux. Non pas à les regarder -les gens passent très vite devant le bassin des lamentins – mais à faire quelque chose avec lui, si possible, comme le nourrir.

Il reste maintenant à dépasser le cliché zoo = prison, les mauvais zoos sont une minorité en voie d’extinction et on espère bien en rester loin d’ailleurs. En plus, si on y réfléchit, plus de nature, plus de place, les zoos, circonscrits malgré tout, ont l’avantage de protéger les animaux. En raison de la déforestation et du braconnage, on ne peut en quelque sorte plus s’en passer. L’homme sauverait l’animal qui s’éteint par l’action de… l’Homme. Absurdité ou pénitence, le zoo trouverait ici encore une autre utilité. Bonus, «des soins vétérinaires et pas de prédateurs, ce qui garantit aux animaux une plus longue durée de vie.

Une belle après-midi qui nous a permis de voyager l’espace d’un temps. Pour les petits comme les grands, il y a toujours une part d’évasion.

En cadeau :

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Lamentin (Trichechus manatus), dans son bassin de la Grande Serre, zone Guyane, new Parc Zoologique de Paris, or Zoo de Vincennes, (Zoological Gardens of Paris, also known as Vincennes Zoo), Museum National d'Histoire Naturelle (National Museum of Natural History), 12th arrondissement, Paris, France. Picture by Manuel Cohen

Sources: Zoo / 20minutes / Le Monde / Téléstar 

 

 

 

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