AO IZAKAYA, gastronomie Franco-Nippone à partager (à 2.. et plus si affinité)

 

Les voyages forment la jeunesse ne dit-on pas, – sauf quand on n’a pas le temps de voyager. Sur la route des restaurants, (ce qu’on n’avait pas pris le temps de faire depuis longtemps), on s’accorde donc, le temps d’une soirée, de quoi s’évader. Direction AO Izakaya, un gastro Franco-Nippon à Paris. 

En route vers ce restaurant du quartier de la Madeleine dont on nous a fait des éloges récemment: AO Izakaya. En japonais, AO veut dire bleu, on nous a présenté le concept en quelques mots, « Assiettes à partager et tapas chaudes et froides comme à Tokyo, la french touch’ du Chef Yasuo Nanami qui met à l’honneur les meilleurs accords franco-nippons dans une ambiance moderne et convivial », cela a suffit à nous convaincre de réserver une table pour diner.

Nous voici donc, dans le quartier de la Madeleine, ce vendredi soir.. Rue Caumartin plus précisément, la radio du Café des artistes fait résonner, juste en face, les musiques de quelques légendes passées ici : Janis Joplin souvent, Hendrix et les autres.  Il ne fait pas encore trop froid, l’automne n’est encore pas officiellement arrivée, et ce n’est que le début de la soirée. Tout va bien. Petit diner en amoureux avant justement, d’arpenter son plus beau sourire pour aller danser pas très loin. À la sortie des salles, derrière une large façade en bois, des rideaux blancs laissent apparaitre à la lumière des bougies le comptoir du nouveau restaurant AO. On n’est pas encore rentré à l’intérieur que la lumière nous appelle de la vitrine du restaurant.. Version moderne et raffinée des traditionnels Izakayas, ces bars où les japonais se rendent après le travail pour tester bières et sakés, l’ambiance est agréable.

Signé de l’architecte d’intérieur japonais KUNIHIKO TAKANO (KT Architect), le décor d’AO utilise le bois dans des directions graphiques et géométriques étonnantes qui design la pièce tout en la réchauffant. Du long comptoir du Chef au bar à saké face à la salle, les jeux de lamelles associés aux impressions gaufrées et lustres dorés font le décor moderne et élégant qu’on apprécie particulièrement pour l’occasion.

A peine installé, qu’on nous propose la carte des boissons.. une dizaine de variétés de Saké à déguster avant, pendant et après le repas, attirent mon regard.. Wouah, on ne peut pas partir sans avoir gouté cela mes yeux ont l’air de crier… Originalité de la maison,  on nous apprend que le Saké pétillant Mio est fabriqué dans le style brasserie traditionnelle avec du riz, de l’eau et du Koji. On se laisse tenter, la commande est à peine passé… qu’on s’empresse de découvrir la carte des plats..  Pour ainsi dire, AO respecte la tradition japonaise de l’« omakase » en laissant au chef le soin d’imaginer le menu de ses clients, et c’est une pratique qu’on aime tout particulièrement. Chacun son job! Une cuisine franco-nippone proposée en 6 plats et déclinant 3 entrées, 2 plats et 1 dessert.

Dis-moi quel Tapas tu prends, je te dirais quel gastronome tu es… 

Au pays des Tapas, AO est roi. Tous les soirs, AO décline une carte de tapas japonaises chaudes et froides faisant alterner carpaccio de saumon parfumé au yuzu et let de bÅ“uf Tataki mi-cuit et sa sauce aigre douce vinaigrée. Avouons le, la carte dans sa globalité nous a mis l’eau à la bouche. Nous avons mis du temps à nous décider quant aux douceurs que nous allions déguster..

Dans la sélection des tapas chaudes de loin les plus incroyable, et les meilleurs que je n’ai jamais gouté,je vous parlerais de l’escalope de foie gras cuisinée à la plan- cha qui se déguste fondante sur riz de sushi (à condition qu’on ai pas passé une heure a essayer de faire une belle photo au final ratée;.. hum), le petit plus, une sauce teriyaki ajoutant une touche toujours plus gourmande et pour encore plus de saveurs : la demi- aubergine bio grillée au miso doux.

Présentée dans une vaisselle créative et artisanale, la cuisine du chef fait dé ler des entrées aux déclinaisons de thon et légumes marinés, peut poursuivre avec un Foie gras, sésame et sauce Kabocha (le potiron japonais), des crevettes tempura parfumées à la betterave rouge ou une canette et sa sauce miso. Au comptoir, celui que l’on connut en chef franco-nippon au Moulin de Mougins, à la Maison d’Amérique Latine, chez Lucas Carton aussi, fait confiance aux meilleures références – viande de la maison Metzger, saumon label Rouge, légumes bio – et importe le reste des ingrédients du Japon, épices et alcools en premier.

Quand on arrive aux desserts, on n’est presque embêté à l’idée de n’avoir plus faim quant la carte s’annonce si folle… Signature de l’amitié franco-japonaise oblige, et on est vite d’accord pour opter pour le mi-cuit chocolat, cÅ“ur au match en conclusion à ce diner parfait, même si entre le coeur et la raison, les glaces aux saveurs des plus originales de type fleur de cerisier, haricots rouges ou encore  thé vert font leur effet..

On a beaucoup aimé ce restaurant. Coté prix, ce serait mentir que de vous dire que c’est accessible car ce n’est pas « low cost » mais ce n’est pas démesuré par rapport à la qualité du service, des plats et des différents plats proposés. Comptez 2 à 3 assiettes de tapas par personnes (entre 12 et 20€ par assiettes). Cela nous a donné envie de revenir !

12 rue Caumartin. 75009 Paris.

Déjeuner : de 12h à 14h30 (sauf samedi, dimanche et lundi)

Dîner : de 18h à 23h (sauf dimanche et lundi)

Restaurant privatisable (65 personnes max.)

Tél. 01 42 65 31 53 ∞ Site : aoizakaya.com