Après plus de 112 heures de leçon, elle obtient enfin son permis de conduire.

Argent des bourses et boulots d’été aspirés par des heures de conduite : en 112 heures, elle dépense un peu plus 5000 euros pour décrocher son permis de conduire !

C’est encore l’histoire de ma copine Ginette. tu sais comme dirait @apriou (Redac chef de biba) pour continuer son edito (cf: voir article). Et donc ma copine Ginette est inscrite dans son auto école depuis 2 ans maintenant, une petite école pas loin de chez elle. Au début bien évidemment on lui estime nécessaire un quota de 35 heures, c’est déja beaucoup mais bon, c’est dans la moyenne… bref.

Elle a déjà mis un an a avoir son code parce que oui, ma copine Ginette n’est pas très « scolaire ». Un peu dans la lune elle a mis du temps à retenir les règles… réponse A, réponse B,.. réponse C, réponse D, et puis il faut se souvenir de la question, ne pas se tromper sur le boitier..bref.

Cela dit, un jour, avec un peu de chance, bon ok un peu d’acharnement si  le fait d’obliger son école à l’inscrire sous peine d’écrire un article sur les conditions infâmes de l’apprentissage, est considéré comme une menace (Ah ces journalistes), elle obtient enfin une date ! Petit boîtier en main voilà que ma copine Ginette valida avec succès ce premier examen (comme quoi, il ne faut jamais sous-estimer les femmes).

Les choses s’annonçaient bien jusque la. « Jusqu’ici tout va bien » aurait dit Sophie Aram. Sauf qu’à partir de la, commença une interminable aventure.

Il faut dire que Ginette n’était pas très à l’aise au poste de conduite. La peur au ventre, elle s’agrippait comme une folle au volant, un peu comme si il fallait le tenir fort de peur qu’il ne s’échappe. Bref 10 heures plus tard, c’était pas encore ça, 20 heures plus tard.. 30 heures plus tard..

bref passons 70 heures plus tard ça commençait à devenir sympa de conduire, sauf que la pauv’ Ginette, avec ses horaires de boulot, elle n’était dispo que le soir à 18h30.. pendant des mois, elle s’est échappée du boulot dés 18h pour filer au cours, contraintes de ses horaires, elle s’est payé tous les embouteillages possibles inimaginables.

Ginette a conduit avec presque tous les moniteurs de l’école, chacun leur tour désespéraient de ne pas voir Ginette progresser.. Désespoir, larmes et découragement furent les maîtres mot de cette année.

Sur son dossier, il était écrit « doit se concentrer et observer » . Il était également noté : «  attention sens interdit  » , « conduit sa voiture comme un bus » et la semaine suivante : « une conduite peu dynamique » . Ginette desespérait toujours.

Bref. 80 heures plus tard.. toujours pas de date en vue, 90, toujours pas.

Le plus énervant étant de se prendre encore des sens interdits après toutes ces heures…

Et puis un jour, pas plus tard que le mois dernier, avec un peu plus de 100 heures à son compte, voila qu’on lui annonce la grande nouvelle.. celle qui pourrait tout changer: une date de passage pour l’examen du permis de conduire. Ginette a peur.. Très peur.. Ginette doute malgré le fait qu’elle est super à l’aise maintenant (tu m’étonne ). C’est donc bouclé. Ce jeudi matin 6 février, Ginette se lève. C’est le grand jour. La lumière au bout du tunel. Le rendez-vous est pris, 8h Saind Cloud (92).

Pour un passage prévu à 11h. Whaaaaatt ?

-5° dehors, ok ce matin, moral à bloc si on veut éviter l’hypothermie !!!

11h, Démarrage (sans oublier d’enlever ce putain de frein à main) et les voilà parties ! Arrive le premier virage au feu, la priorité à droite, la voilà un peu plus rassurée.  Il serait bien inutile de vous décrire ces 30 minutes d’examen, les questions posées ou encore les manÅ“uvres imposées, une chose est sure; ce soir Ginette s’endort en paix. Elle est aujourd’hui titulaire du permis de conduire (une chose inutile en plus qu’elle pourra rajouter sur son CV, bien qu’elle habite à 500 mètres de l’entreprise ou elle postule).

Une bataille titanesque gagnée contre le permis de conduire. Tel saint Michel, elle a terrassé le dragon le 06 février dernier après 0 tentatives mais plus de 112 heures de conduite, 52 créneaux, 18 batailles, 14 épis et 128 feu rouges ! Au total: deux auto-écoles, huit moniteurs, environ 5 000 euros dépensés, 2 ans de formation, et près 8 000 kilomètres.

 CONCLUSION : NE JAMAIS ABANDONNER

Votre Dettachée,

Alizee@dettacheedepresse.com