Portrait d’Artiste #2 : Vivi la blonde, illustratrice parisienne.

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Salut Vivi, Cette semaine c’est toi notre portrait de la semaine ! Dans l’équipe Dettachée on a voulu en savoir un peu plus sur toi, tes dessins et toute cette inspiration débordante qu’on a pu découvrir sur ton tumblr ! Alors entre nous, qui es tu ? 

– Je suis une jeune – enfin je me comprends – illustratrice parisienne, pure souche. Et je suis blonde, j’ai même un collier qui l’atteste.

Et tu fais quoi ? 

– Je fais des dessins rigolo, pour les curieux venez me suivre ici !

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Travailler et avoir une passion à la fois, n’est ce pas parfois difficile de concilier les deux ?

– Le dessin est une passion que je n’ai pas toujours assumée, par manque de confiance en moi surtout. J’ai commencé à travailler « normalement » en tant que graphiste salariée pendant une dizaine d’années, j’ai toujours pensé que je devais faire mes classes dans le monde de l’entreprise avant de me lancer en freelance. Car c’est vrai, il faut tout faire : créer, gérer (le temps, l’argent, les humeurs), prospecter… J’aime bien passer d’une tâche à une autre (mon esprit cartésien m’aide beaucoup) et j’ai la chance d’avoir une pièce bureau chez moi. Quand ma journée de travail est finie, je ferme physiquement la porte derrière moi. Ce qui ne m’empêche pas de noter des idées ou de croquer dans un carnet quand je veux. Et je suis une solitaire, je n’ai pas de mal à travailler toute seule. Ce qui peut être difficile parfois, c’est de devoir gérer les moments de doutes, les périodes creuses, et là, c’est mon homme qui s’y colle, il est épatant. Il est d’ailleurs évident que je ne pourrais pas faire de ma passion un métier sans lui et les potes. Solitaire oui, mais pas sans eux.

Depuis quand dessines tu ? 

– D’aussi loin que je m’en souvienne. J’ai toujours noté sur mes petites fiches de rentrée que je voulais faire un métier « artistique », j’ai toujours adoré les cours de dessin, même si les profs étaient nuls.

Et tes inspirations alors ou les puises tu ? 

– Mon grand-père était peintre, j’ai grandi avec ses tableaux, ses reproductions. Mes goûts sont étrangement liés à ses peintures : Modigliani, Delacroix, de La Tour, Bruegel… Je suis aussi archi-fan de Sempé, Voutch, Charles Schulz. Une page de catalogue Ikea peut aussi m’inspirer, en termes de couleur par exemple. Mais ma source principale, ce sont les gens (c’est nul comme phrase je sais): j’aime y trouver à la fois une familiarité et une singularité qui en font des personnages uniques.

Quels sont tes projets pour la suite ? Tu n’as jamais pensé à illustrer des livres ? 

– J’ai envie de continuer « Réversible » le plus longtemps possible, je m’éclate à chaque dessin. Je souhaiterais le développer avec des gens connus, j’aimerais bien croquer Valérie Lemercier ou Jonathan Lambert à 15 ans (Valérie, Jonathan, j’attends vos descriptions écrites à vivilablonde@gmail.com). Et je continue à répondre aux commandes d’illustrations pour des maisons d’édition ou la presse. J’ai par ailleurs déjà illustrer quelques livres pour jeunes ados, j’aime bien cet exercice et j’aimerais bien en faire plus. Peut-être devrais-je initier le projet avec une amie auteur…

Ces temps ci on entends beaucoup de graphistes râler car on leur propose de collaborer sur un projet avant même de pouvoir les payer, tu es penses quoi ? Je veux dire, si on te proposait un projet mais pour lequel tu ne pourrais pas être payée au début, (bien sur si et seulement si il t’intéresse) accepterais tu de collaborer ? Ou plutôt d’investir de ton temps pour faire en sorte que cela marche ? 

– Je pense qu’évidemment, ça ne doit pas être la norme. Mais ça dépend aussi de plein de choses : du projet en soi, du temps passé, du contact avec la personne qui passe commande, du bénéfice éventuel… Dans le cas d’une petite boîte qui se lance et a peu de moyens mais avec un projet passionnant, pourquoi pas. Si c’est une grosse structure qui base son appel d’offres sur sa réputation, là c’est scandaleux. Il ne faut pas oublier que les free-lance ne cotisent pas au chômage et n’y ont donc pas droit. Nous sommes des intermittents mais sans le statut. Quand on ne bosse pas, on ne touche rien. J’ai récemment participé à un projet non payé, parce que ça me plaisait, parce que j’avais le temps et parce que la personne qui nous le proposait était très carrée dans sa démarche.

Tu te verrais ou dans 10 ans ? un rêve ? 

– Avec mon homme en vacances (c’est mon obsession du moment, ce n’est pas très objectif). Je rêve de pouvoir dessiner ce que je veux, quand je veux et que ça plaise. Sans tendinite, sans hernie discale et sans le souci du lendemain. Et dans un bureau qui ne donne pas sur la rue et un bar de poivrots férus de Bob Dylan.

Et alors si on te demandait comment tu vois Dettachée de Presse à 15 ans ? 

– Comme ça, c’est sur  !

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Welldone! On est assez impressionné à la rédac car ça y ressemble vraiment de très près ! 

 Et sinon tu tweet ? c’est qui le @ à suivre ? 

– Ouh la non, j’ai déjà mon blog, ma page Facebook pro et perso et mon Tumblr, je ne saurais plus quoi dire.

Une citation qui te représente ? 

– C’est pas très drôle mais c’est tout moi : « Pourquoi chercher parmi les morts celui qui est vivant. »

Ah oui en effet, super gaie ton truc ! Bon en tout cas c’était un plaisir d’en savoir un peu plus sur toi ! On va suiVRe de très près ce que tu fais et puis on vas continuer à te suivre, ici, ici ou encore ici ! 

A bientôt !

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