Billet d’humeur #Dettachée: « Le syndrome France 98… »

Le compte à rebours est bel et bien lancé, tout le monde est dans les starting block. Stress. Adrénaline. « C’est nous qu’on va gagner« , – on peut déja entendre au coin de la rue. On commence à voir fleurir du sport, en veux-tu en voilà, et surtout du foot !! De notre bouteille de Coca-Cola, jusqu’à l’emballage de notre paquet de chips, en passant par les jouets de nos enfants, ON NE POURRA PAS Y ECHAPPER. LE FOOT SERA PARTOUT !

À l’approche des prochaines compétitions sportives, on s’est dit qu’il fallait vous prévenir.. vous préparer. Oui oui oui ! Car.. personne n’y échappera, ni vous, ni moi. Il faut dire, que le marché est porteur. Toutes ces entreprises qui s’engouffrent dans les campagnes de supporter ont bien raison. Du supermarché de votre quartier à vos magazines hebdo, il y en aura pour tous les âges, et pour tous les styles. À commencer par l’#Euro2016 !

Oui, parce qu’en fait, l’euro va recycler ce qu’on appelle « l’effet coupe du monde », c’est aussi toujours cette parenthèse où celles (et ceux aussi) qui délaissent le football le reste du temps se prennent de passion pour leur sélection. On appelle ça aussi le syndrome France 98. Les magazines féminins se sentiront investis de la mission d’expliquer cette activité barbare qu’est le foot aux femmes – et aussi parce qu’elle constitue la ménagère de base et qu’il faudra qu’elle pense à acheter les chips de l’euro 2016, hein. On anticipe les dossiers spéciaux dans l’Equipe qui présenteront et représenteront les nouvelles disciplines en compétition (mais rassurez-vous, on a prévu aussi de traiter l’info) ! De la patte rédactionnelle TRA-VAI-LLÉE, vous ne serez pas déçu, le sujet sera décliné à l’envi et généralement précédé d’un top des beaux gosses de l’équipe de France, vous voilà rassuré (mais, on ne dit rien, on fait tous pareil).

On ne comptera plus non plus les manuels de survie qui arrivent peu à peu sur les comptoirs de nos librairies. Bref, il faudra parler football à la ménagère de moins de 50 ans, l’intéresser et l’impliquer dans la compétition. – S’il existe évidemment des filles qui captent un peu plus loin que la règle du hors-jeu (on pense à toi qui fait la fière derrière ton ordi), les préjugés ont la vie dure.

Vous l’avez compris, il faudra jouer le jeu. – Non sans une pointe d’ironie. Soyons honnête, l’essentiel, c’est aussi de se retrouver pour faire des commentaires débiles sur les coupes de cheveux des mecs.  Femme de footballeurs, non ? Si on avait un peu d’humour, de second degré (hum hum).. on rajouterait, – et là, au moins, là on est sur de maitriser le sujet.

Votre Dettachée,

alizee@dettacheedepresse.com