Billet d’humeur #Dettachée: « j’ai survécu au tournoi des 6 stations »

 

Nous sommes mi-janvier, les premières neiges sont tombées depuis quelques semaines et les yeux rivés à votre écran d’ordi, vous contemplez les photos de vos potes, chausser des ski sur les réseaux sociaux. Folie Douce Val d’Isère, Sensation Extreme à Val Thorens, ou encore petites douceurs à Serre Chevalier. Les légendes « Ma-tu-vu » (ohla que vous êtes jaloux) des photos sur facebook achèvent de vous foutre le cafard quand.. vous recevez cet email en plein milieu de l’après-midi: « Objet: Invitation Tournoi des 6 Stations by Orangina« . Vous regrettez d’un coup d’avoir été mauvaise et assassine avec vos amis, notamment sur le pourcentage grandissant de tétraplégiques après un accident de ski.  Vous retrouvez le sourire. Vous allez partir au ski !

Ni une, ni deux vous confirmez l’invitation. « Coucou…les grands esprits se rencontrent, je serai ravie d’etre avec vous pour.. bla bla.. », – pas le temps! Il faudra être au top! Vous appelez directement votre partenaire de crime pour lui demander si elle aussi elle est invitée, pas le temps d’entendre la fin de son oui que vous criez de joie à l’idée de passer ces quelques jours shakés à la montagne avec elle. Quelques semaines plus tard, vos clients « mangeurs de poudreuse » ont tenu leur promesse : ils vous embarquent avec eux pour une virée très festive, aussi très sportive, au tournoi des 6 stations. Pourtant, loin de vous submerger d’une avalanche de pensées positives, ce séjour vous ensevelit sous une montagne de doutes (oh le vilain jeu de mot!!!): Allez-vous y survivre ?

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J 1

Sitôt arrivé « en station », comme disent les habitués, pas le temps de poser les affaires à l’hôtel, qu’on se retrouve déjà en haut des pistes, pantalon de ski, verre à la main, et cigarette de l’autre. (Déjà un peu pompette, mais chut y’a les clients.) Vous ne vous doutez pas que vous venez de saisir le principe même d’un séjour au ski pendant le tournoi des 6 stations by Orangina : l’entassement de 80 personnes costaux et fêtardes dans une station de ski.

La journée passe vite. Sur la fin d’après midi, il y’a le match, de rugby à 7, oui. Ce pour quoi vous êtes venu…… hein? Ah oui. C’est vrai. 3 matchs de 16 minutes organisés tous les jours à la fermeture des pistes, sur le front de neige des stations. Un oeil sur les joueurs, une main dans le plat de fondue au fromage, rien ne se créer, tout se transforme! A 19h, toujours à la station, cette fois proche du bar, pas très loin des toilettes non plus. Bizarrement l’alcool à réchauffer vos membres! (avec modération, on a dit bordaÿl !!) Il est déja 20heures, mais dans votre tête il est 3h du mat. Vous crevez la dalle. Vous êtes presque excitée quand vous sentez l’odeur des pieds arriver dans la salle. Ah non. C’est la tartiflette qui arrive sur la table.Vous vous dites que le principe d’un séjour au ski, en fait, c’est de s’entasser à 80 personnes (costaux et fétardes) au ski dans un restaurant de station qui pue les pieds et le fromage. Aidé par les cocktails des équipes Flair Event, vous sombrez rapidement dans la douceur de l’instant. Rien que le nom des cocktails vous font déjà vriller: L’essai le.. Ne cherchez pas. L’ivresse vous va si bien, vous profitez. Quand Michel lance un « Et si on allait au Bal ?», vous êtes chaude comme une baraque à frites au pied des pistes, on vous a dit que ce n’était pas loin, vous ne savez pas ou, mais vous partez tout feu tout flamme, YOLO qu’on dit même. Les premiers sons de Happy de Pharrell Williams et l’improbable enchaînement avec La Macarena ou encore Celine Dion vous donnent des envies de déhanchements irrésistibles. Vous descendez des dizaines de verres et sortez de là, (ivre et) heureuse, à 3h du matin. Vous rentrez à l’hôtel (un peu) transi de froid. Vous filez prendre un bain. Oui. Vous avez une baignoire. On a compris. Vous avez passé assez de temps pendant la journée à raconter à qui voulait entendre que vous aimiez les bains. Quand vous sortez de la salle de bain, une odeur douceâtre s’est mélangée à celle de vos chaussettes. A ce moment vous remerciez D.ieu d’etre seule dans la chambre. Vous fermez la porte à clef et allez vous coucher.

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J2:

Lendemain matin; le réveil est un peu dur mais l’altitude vous met de bonne humeur. Aujourd’hui c’est repos, pas de match avant la finale de demain. Vous descendez au petit dej, lunettes noires sur le nez, espérant secrètement ne croiser personne. Fail! Vous vous prenez un peu pour Beyoncé, mais clairement.vous préférez qu’on vous croit folle que petite joueuse. Vous sentez que la journée va être dure.. Vous grignotez quelques fruits (5 plus précisement) et remontez vous habiller. Après avoir mis un très gros quart d’heure (pour ne pas dire demi heure) à enfiler l’intégralité de votre équipement flambant neuf, vous prenez une sage décision: ce soir, vous garderez vos chaussures de ski et votre combinaison pour dormir. Pas le temps de somnoler, vous partez sur les pistes avec le groupe des « essperts » (smiley qui se la pête un peu d’accord). La glisse est jouissive. La neige est bonne. LA NEIGE EST FOLLE ON DIRAIT MÊME PLUS !!

16h47, tombée de la nuit. La voix éraillée à force de chanter Étoile des Neiges « Juste pour la blague» sur le télésiège, vous rejoignez le rendez-vous collectif: le bar. Après l’épreuve combinaison du matin, quand votre client semble pris d’une frénésie inexplicable de vous voir en tenue « normale » – sans votre combo, vos grosses chaussures et votre bonnet affreux, vous êtes un peu brutale dans votre réaction. Brutale, comme un ours qu’on réveille alors qu’il n’a pas tout a fait fini de dormir. En fait, vous vous sentez soudainement: moche. C’est implicite mais quand même. C’est le client qui l’a dit. Vous acceptez les 20 minutes de galère et partez vous changer au vestiaire. La pression sociale a eu raison de vous. Vous vous détestez.

Pas de tartiflette ce soir, pas de saucisses et pas de polenta, whatever, vous vous jetez sur les petits fours, les légumes, tout ce qui se mange et qui n’est pas illégal. Il faut tenir. On appelle ça la troisième mi-temps. A ce moment, vous vous dites que le principe d’un séjour au ski au tournoi des 6 stations avec Orangina, c’est en fait de s’entasser à 80 personnes dans un restaurant (qui pue les pieds et le fromage, -ok pas toujours) avec beaucoup d’alcool et de bonne humeur. Ce soir,  pas de Happy de Pharrell Williams, vous passez directement aux démons de minuits, en passant par l’album de Céline, ou celui de Johnny. Ca vous rappelle les mariages de la télé, avec les chansons (un brin) ringardes, un vrai régal, vous êtes vous même ringard, et vous assumez, vous adorez même, c’est merveilleux. Vous descendez des dizaines de verres et sortez de là, (encore) ivre et heureuse, à 1h du matin. Rentrée, vous avalez un doliprane 1000 et un Balisto (histoire d’avoir un peu de quoi éponger le reste) et vous foncez dormir.

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J3:

Le lendemain, grâce à votre « bonne idée » de chauffage à 30 degrés dans la chambre, vous avez sué tout l’alcool et le reste de reblochon de la veille que vous aviez dans le corps et vous êtes la première à émerger pour dévaler les pistes. Evidemment, vous faite parti des « mangeur de poudreuse ». La montagne, c’est votre terrain. Vous hésitez à supplier votre copine de se lever pour venir avec vous, et puis finalement vous vous résigner à jouer la lourdingue heureuse. Dans la queue du télésiège, vous saluez les familles bruyantes et les couples trop bronzés d’un geste de la main et vous vous fendez même d’une bise à JB, le bogoss baraqué que vous avez dragué hier en plein GanGnam Style.

Le rendez-vous est donné. On ne sait pas ou, mais on se doute que le bar est une option. Au menu: du fromage, des cocktails et des sourires. Et surtout la  finale qui oppose les équipes de Châtel et les Contamines. Vous comprenez que le principe d’un séjour au ski avec Orangina pendant le tournoi des 6 stations, c’est en réalité de s’entasser à 80 personnes costaux et fêtardes dans une station de ski, ou dans un restaurant qui pue les pieds et le fromage (bon, ok pas toujours, c’est vrai) mais surtout.. surtout d’adorer ça. Vous fredonnez la Macarena, un air d’ACDC, « J’irai ou tu ira »  de Celine et vous vous débrouillez pour être à côté de JB sur le télésiège. Le soleil est radieux, vous jubilez.

Alizée English

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MarieLuvPinkMa copine en Sweat Dettachée 

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