Mais c’est qui ce David François Moreau en fait ?

David François Moreau c’est l’ovni de la sphère digitale, à peine arrivé, depuis quelques semaines, on le décrit sur le blog de l’ami Selim Niederhoffer comme une « Renaissance person », un terme US qui désigne ces érudits qui excellent en tout domaine. Ce compositeur et musicien autodidacte aux multiples casquettes, nous a fait l’honneur de se prêter au jeu d’un portrait Dettachée, en direct de chez lui, au Studio Orgeville… allez c’est parti !

De la musique. De la musique de cinéma, de ballet, de théâtre, la chanson, l’art vidéo, le documentaire, la publicité … Toutes sortes de musique ! Plus de 70 collaborations au compteur depuis 20 ans, dont récemment « L’âge d’Or » avec le chanteur Cali, sur lequel il n’a pas seulement créé les arrangements, mais aussi co-écrit et puis Chaillot, en avril, il a composé le troisième acte de Lied Ballet du chorégraphe Thomas Lebrun ! (plus en détail sur son site !) Mais qui est-il ? Dettachée de presse est partie à la rencontre de cet homme de l’ombre…

Copyright photo Osmany Tavares – www.instagram.com/osmanyy

Commençons par les choses sérieuses … son twitter ? ‪@davidfmoreau‪ et hop l’Interview peut commencer ! Avant toute chose, on lui a demandé Pourquoi le digital ? Pourquoi maintenant sortir de l’ombre ? Et voilà sa réponse « C’est le moment je crois ! On demande assez rarement aux compositeurs de se mettre en avant. Avec les succès que j’ai pu connaître, les médias m’ont souvent sollicité, mais peut-être par orgueil, je ne voulais pas être mis en lumière sous prétexte de faire partie de la famille de Patrick Bruel… Maintenant que j’ai réalisé beaucoup de musiques de ballet, de film et de chansons, c’est le moment de sortir de l’ombre »…

Un petit portrait chinois, histoire de savoir à qui l’on s’adresse quand même.

Si tu étais une date ? 1913, une année qui a été ponctuée de belles œuvres musicales

Si tu étais une époque ? Aujourd’hui sans hésitation !

Si tu étais une couleur ? Vert de la nature, les milliers de vert !

Si tu étais un spiritueux ? Un whisky japonais !

Si tu étais un objet ? Un livre

Si tu étais un instrument de musique ? La petite flûte paléolithique fabriquée avec le cubitus du Fou de Bassan.

Si tu étais un artiste d’une autre époque ? Gesualdo

Si tu étais une destination ? Les rivières de Norvège, la nuit… l’été !

Si tu étais une marque ? je ne suis pas une marque…

Si tu étais une app? une application de tabla indienne pour apprendre le rythme indien.

Si tu étais un animal ? Un lynx

Si tu étais une citation ? Apprendre, seulement apprendre

Si tu étais un film ? Birdman.

Si tu étais une plante ? un hêtre

Si tu étais un livre ? Pantagruel

Si tu étais un verbe : écouter

Maintenant que l’on en sait un peu plus, l’exercice est un peu plus dur… répondre en maximum 140 caractères !

Quel enfant étais-tu ? « Curieux ! Intéressé par TOUT, ce que je voulais c’était apprendre et je suis resté le même enfant »

Ton parcours, en quelques mots ? «  Autodidacte ! J’ai appris seul au contact des compositeurs, c’est un parcours peut être un peu plus militaire car la difficulté réside dans l’apprentissage solitaire. »

Quel a été l’élément déclencheur de cette envie de faire de la musique ? « Une leçon de piano, une gifle et une envie grandissante d’exceller dans la musique ! »

 

Quelles sont tes inspirations ? « Tout m’inspire, la littérature, le cinéma, la peinture, et la Nature surtout ! »

Les auteurs qui t’ont nourri ? Qui t’inspirent ? « Cela remonte à mes souvenirs d’enfance, tout d’abord Stravinsky , avec notamment le sacre du printemps, un disque qui tournait en boucle à la maison , les Noces de Figaro de Mozart, et plus tard d’autres compositeurs comme Gesualdo, Schumann, Berg, Boulez quoi d’autre.. ah si et les mélodies de Fauré, Pink Floyd, Sting, Peter Gabriel, Chico Buarque, Monk.»

Bon, la pour les 140 caractères, c’est perdu hein, mais ce n’est pas grave, reprenons avec un peu plus de détails !

 

Et pourquoi la musique en fait ? Pourquoi hein ? « Fabrice Moreau (grand batteur de jazz) et moi avons un père amoureux de peinture et de musique. Il nous a baignés dans la musique baroque, le jazz et la musique contemporaine. Nous sommes trois frères avec Patrick (Bruel, oui oui!). Il y a toujours eu une forte émulation entre nous. Chacun son domaine, son univers. Ce qui n’empêche pas que nous nous retrouvons tous les trois sur les disques de Patrick depuis 1999, notamment ce disque culte de reprises de chansons des années 30 « Entre-deux ». Plus récemment, j’ai assuré la direction artistique du dernier disque du Trio Viret « L’ineffable » avec Fabrice à la batterie. Il a joué dans quelques unes de mes musiques de film et ballet. »

Une rencontre qui t’a fait avancer ? « Tout commence avec une gifle, une gifle de mon professeur de piano. J’avais 8 ans. J’ai arrêté immédiatement les cours. Ça a déterminé tout mon parcours d’autodidacte. »

Quel a été ta première réalisation ? « Un téléfilm de Patrick Dewolf, le bonheur est un mensonge. J’ai transformé le héros, initialement producteur de Rap dans le scénario, en producteur de jazz. J’ai composé alors pour un quartet avec André Ceccarelli. On voit des séances d’enregistrement. Et c’est cette musique qui est la musique du film. Ce film a tout déclenché pour moi au cinéma. »

Quelle est ta dernière réalisation ? « Celle en collaboration avec Cali dont le nouvel album « L’Âge d’or » est disponible depuis le lundi 9 mars 2015 ! » 

 

Celle dont tu es le plus fière ? Impossible de répondre..

Où te vois-tu dans 10 ans ? « Où je me vois ? à la tête de belles réalisations, de plus en plus de musique de concert, sonates, pièces pour orchestre, et avoir continué des aventures aussi magiques dans la danse, la chanson et le cinéma.

Dans quel environnement te mets-tu pour composer ? « Composer c’est un état de concentration, il n’y a pas de lieux pour ça, mais je peux composer, écrire partout. La forêt est très importante pour moi, la musique des oiseaux, les regarder, les étudier. Je suis à l’écoute, dans un moment d’observation, et c’est ma façon d’aiguiser ma propre écoute… « Composer c’est se souvenir d’une musique qui n’existe pas encore » disait Schumann. L’état d’écoute n’est pas le même que cela soit pour le cinéma, la danse ou les films… »

Des ou une valeur(s) qui te représentent ? Sans hésitation la curiosité

 

On a pu voir que tu étais multi casquette, cinéma, ballet, films.. est ce qu’il y a un domaine qui te plaît le plus, et si oui pourquoi ? « Non ce que je recherche c’est d’aller vers le plus de sincérité et d’énergie possible, je suis à la recherche de l’électricité qui existe dans les diverses collaborations, avec un vrai respect mutuel des talents de l’un ou de l’autre ; Je suis ouvert à rencontrer des univers différents du mien et échanger, partager ».

Est-ce que tu as une anecdote avec Cali à partager avec nous ? Ici au Studio Orgeville, il était capable en un instant, de passer d’un état de grand calme à un état d’une immense énergie, celle qu’il a sur scène. Avec Jean-Baptistes Brunhes, fantastique ingénieur du son, on était littéralement cloués sur place!!! 

 

Comment s’est passé la collaboration, FLUIDE ! On s’est trouvé, on a appris l’un de l’autre. Cali est habitué lui à travailler entouré, il a travaillé avec des grands noms de la musique Daniel Presley (Dionysos, Faith No More, Luke…) et Scott Colburn (Arcade Fire)., il entend vite je dirais ! C’est un sniper !

A voir aussi : la rencontre entre David François Moreau et Cali, racontée par le chanteur !

Quels sont tes projets pour la suite ? Alors, par où commencer, je ne m’arrête pas. Parmi tant de projets, je vais prendre part à certains concerts de Cali, je vais les rejoindre sur quelques dates de la tournée et de la musique pour la danse encore…

Et ça va continuer… En attendant on peut écouter le travail de David François Moreau sur son site www.davidfrancoismoreau.com ! Hâte de voir Lied ballet sur scène ! Réservez vos places pour ces représentations uniques au théâtre de Chaillot.

Votre Dettachée,

alizee@dettacheedepresse.com