… Candy Crush, ne télécharge pas cette appli. Jamais.

image par defaut des posts

 

Vous avez été nombreux et nombreuses à nous envoyer des messages pour nous remercier de vous avoir fait découvrir les billets de talentueux chroniqueurs comme « On se voit quand? » de ouidgine. Cette fois c’est le billet de la très grande Delphine Desneiges ou aussi connue sous le nom de Deedee, qui m’a fait rire à en mourir – à retrouver dans cosmo daté février. Encore une plume « Dettachée » comme on aime !!

 

« Par une espèce de miracle inouï j’étais passée au travers des mailles du filet de « Candy crush ». Jusqu’à ce clic de désÅ“uvrement. Un clic, un téléchargement et en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire je me retrouve à aligner des bonbons. Car il s’agit bien de cela: créer des lignes horizontales et verticales de bonbons, supprimer de la gélatine, faire voler en éclats des carrés de chocolat à l’aide de sucettes géantes, rouleaux de réglisse et autres bonbecs fabuleux. A priori, pas de quoi s’affoler.

 

Delicious!

Mais tous ceux qui ont malencontreusement eu l’appli entre les mains – 300 millions de personnes ,quand même – y consacrent environ la majeure partie de leur vie. Ne niez pas, je vous ai vu, vous aussi , faire une petite partie en loucedé au boulot, sourcils froncés et casque vissé sur les oreilles pour donner le change. Débusquée également, la partie au débotté sous la table pour tromper l’ennui à ce dîner Et la sacro-sainte grasse mat du dimanche écourtée parce que votre « jauge à bonbons » est à nouveau pleine et vous permet de jouer cinq nouvelles parties. Pire les plus accros d’entre nous changent l’heure de leur téléphone afin de trafiquer ladite jauge pour jouer encore plus et plus longtemps: en avançant de deux heures, hop, on gagne quatre vies d’un coup. Que celle qui n’a jamais eu recours à cette astuce me jette le premier caramel.

 

Avant je bouquinais au lit. Mais ça, c’était avant.

79. Après des semaines et un nombre d’heures inavouables à croquer du bonbon – au sens figuré, d ieu merci- j’en suis au niveau 79. 11 jours que je suis bloquée. 11 jours que j’essaye encore et toujours de détruire des 54 morceaux de gélatine qui me séparent du niveau suivant. 11 jours que je décale l’horloge de mon téléphone au risque d’être complètement jet laguée de l’agenda, que je rentabilise la moindre minute disponible. La semaine dernière, Mon scooter est tombé en panne. Je m’en suis réjouie: prendre le métro, c’est autant de minutes supplémentaires pour casser du Bonbec. Mais je vais bien. Après tout, je n’en suis qu’au stade où , des que je ferme les yeux, je vois des bonbons qui exécutent une petite danse rien que pour me narguer, rien de grave.

« Bonjour je m’appelle Delphine et je suis accro à Candy crush »

Oh bien sûr je pourrais acheter un bonus pour débloquer ce niveau fissa… Mais ça il n’en est pas question. Je veux gagner à la loyale, terrasser le bonbec et sortir victorieuse de cette quête de l’extrême sans rien devoir à personne. On est d’accord, demander des vies à ses amis sur Facebook, ce n’est pas vraiment tricher si? Évidemment j’ai envisagé desinstaller l’appli. Fière de moi je l’ai annoncé sur Facebook: à ce stade j’estimais que j’avais bien le droit à quelques encouragements pour ce sevrage difficile. Un ami bien intentionné m’a mise en garde : 90% des accrocs à « Candy crush » rechutent et installent à nouveau l’Appli quelques jours après l’avoir supprimée, perdant au passage dix niveaux d’un coup. Prudente, j’ai préfèré reporter ce challenge. De toute façon, je tiens le bon bout, je n’ai plus que 371 niveaux à passer pour terminer le jeu.. Alors toi qui me lis, ne télécharge pas cette appli. Et ça ne sert a rien de me demander des vies. »

D.D

Un billet à retrouver dans Cosmopolitan daté Fevrier 2014 !

Votre Dettachée,

alizee@dettacheedepresse.com