Barbie et sa maison dérangent l'Allemagne !

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Dans quelques jours, le 16 mai précisément, Barbie s’intallera aux abords d’Alexanderplatz, à Berlin. Baptisée Dreamhouse (« maison de rêve »), cette maison à taille réelle s’étalera sur 2 500 m2 et permettra aux petites filles, pour 22 euros, de se faire coiffer et maquiller, de confectionner des cupcakes, d’apprendre à défiler comme un top-modèle ou à chanter comme une star. Mais les féministes allemandes ne semblent pas vraiment apprécier les valeurs chères à la petite blonde, et une page facebook intitulée « Occupy Barbie-Dreamhouse a même été créée pour empêcher Barbie de s’installer en terre teutonne.  

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« Ich bin ein Berliner » déclarait J.F.K. lors d’une visite en Allemagne. Comme l’ex-président américain, Barbie devient donc une « Berliner. »Pour 22 euros seulement, les petites filles pourront se faire coiffer et maquiller comme de véritables princesses. Compris dans le prix, des cours de cuisine pour apprendre à confectionner des cupcakes ainsi que des leçons de chant et de mannequinat.

Mais pour certains groupes féministes, cette initiative ne serait, en fait, qu’une accumulation de clichés sexistes et rétrogrades. « Pour 22 euros, tu peux avoir deux carrières: mannequin ou popstar! Quelle image cela transmet-il aux jeunes femmes? », s’énerve Michael Koschitzki, tête de proue du mouvement contre cette «Barbie Dreamhouse», et accessoirement membre de la section jeunesse du parti de la gauche radicale allemande, Die Linke.  »Nous ne voulons pas que les petites filles soient exposées à la propagande sexiste. » L’objectif est d’empêcher l’ouverture et l’installation de cette «Maison de rêve» ».

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La confrontation est attendue pour le jour de l’ouverture, avec une manifestation pacifique, à l’appel d' »Occupy Barbie Dreamhouse« . « On serait très content si on rassemblait 100 personnes », admet Michael Koschitzki, dont le mouvement est soutenu par plusieurs organisations de gauche et l’initiative Pinkstinks, qui se révolte contre l’hégémonie du rose dans l’univers des fillettes. Pour l’heure, le vert de la pelleteuse et le noir des tee-shirts des ouvriers font encore tache au milieu des tulipes en plastique rose, des fenêtres aux rideaux roses, des faux murs roses… Mais déjà l’attraction de l’agence de marketing autrichienne EMS Entertainment, qui a obtenu une licence de Mattel et en ouvre une identique parallèlement en Floride, attire les regards sous le ciel gris berlinois.

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Trois mille visiteurs sont attendus chaque jour. La maison rose restera trois mois à Berlin. Entièrement démontable, elle devrait entamer une tournée européenne dès le mois d’août. Paris serait déjà sur les rangs, assure le responsable de la Dreamhouse.

Sources: AFP, Lemonde.fr, TerraFemina, RoadMag